Ceux d’entre vous qui me connaissent savent que je suis mariée (et toujours amoureuse au bout de 25 ans), maman de trois jeunes filles et que j’accorde autant d’importance à ma vie familiale qu’à ma vie professionnelle. C’est après la naissance de ma deuxième que j’ai décidé de devenir coach. Ce choix de jongler ma vie de mère avec mon ambition professionnelle n’a pas toujours été facile, loin de là… et il reste un challenge aujourd’hui alors qu’elles sont adolescentes !

Souvent des lecteurs me demandent “Christine, comment fais-tu pour avoir une vie de famille riche tout en réussissant professionnellement ?!” Cet article, en livrant 7 priorités qui sont au coeur de mon quotidien, me permet de leur répondre et de témoigner de mon parcours.

Les membres mon groupe de coaching en ligne, le {Cercle} livrent également leurs témoignages sur la façon dont ces 7 pistes se sont révélées déterminantes pour leur permettre de rester un parent impliqué, heureux ET ambitieux !

1. Identifier mon projet PRO

Si je dois passer mes journées et mes semaines à jongler sur tous les fronts, il est primordial de m’assurer que ça vaille le coup ! Une de mes priorités est donc d’oser sortir de ma zone de confort pour me positionner sur des projets qui me donnent des ailes. Ce n’est pas toujours facile (c’est même parfois franchement inconfortable car j’ai peur de ne pas y arriver) mais c’est tellement satisfaisant de savoir que quand je concentre mon temps et mon énergie à bosser, c’est pour faire avancer des dossiers qui me tiennent à coeur et qui ont du sens. Identifier LE projet qui nous donnera l’envie de nous dépasser et d’être la personne ambitieuse que nous voulons être ; le projet qui nous donnera l’envie et la joie d’être créatif pour combiner nos deux identités.

2. Construire mon village

J’ai élevé mes enfants à Los Angeles. Mon mari et moi n’y avons pas de famille. J’ai vite réalisé à quel point il était crucial de m’entourer d’amis, de faire partie d’un “village”, un véritable réseau d’entraide.

Du co-voiturage à la garde d’enfants, de soutien (moral et pratique) en cas de coup dur à se faire la cuisine les uns pour les autres… tout le monde y gagne lorsque l’on s’entraide !

Christine :

Dès la fin des vacances scolaires je mets en place mon organisation. Je m’entoure de 3 ou 4 familles pour les trajets et j’organise un co-voiturage avec 4 ou 5 enfants. Quand les filles étaient petites, j’avais créé une coopérative de babysitting où, tous les vendredis de 18h à 21h, nous étions 4 couples à prendre notre tour pour garder toute la ribambelle d’enfants. Une semaine, nous avions 6 à 8 petits autour d’une pizza et d’un film et les 3 autres semaines nous pouvions sortir en amoureux et reconnecter. J’avais aussi pendant un temps organisé une rotation de préparation de repas. Toutes les semaines je préparais un repas pour 3 familles (la mienne et les familles vivant près de chez moi à qui je livrais le repas), en récompense 2 autres soirs par semaine je n’avais pas besoin de cuisiner car à mon tour je recevais un repas !

3. Être 100% engagée dans ce que je fais

Se donner entièrement à l’instant présent et ne pas vouloir être là où l’on n’est pas. Mon équipe le sait bien, lorsque je choisis de passer du temps avec ma famille, je me libère complètement pour eux et mes projets pro sont mis en “standby”. De même, lorsque je travaille, mes filles et mon mari ont appris à mettre leurs besoins en attente pour ne pas me déranger.

Gabrielle :

Quand je faisais ma première année de médecine, j’étais dans une prépa où on nous disait : « pas de demi travail ni de demi repos ». J’ai gardé cette phrase en tête. J’essaie le plus possible de m’organiser pour avoir des moments 100% boulot et des moments 100% famille. Quand j’y parviens, je suis plus efficace dans mon travail et je passe de vrais moments chouettes avec les enfants… L’objectif est d’être à 100% dans ce que je fais, au lieu de faire quelque chose tout en pensant à ce que je ne fais pas pendant ce temps-là…

Astrid :

Pour moi, l’élément qui est le plus important pour laisser émerger un projet professionnel alors que je peux être déjà “sous l’eau” à la maison est d’y consacrer un créneau régulier dans mon agenda. Un créneau où je ne fais que ça et pendant lequel je me suis organisée pour ne rien avoir d’autre à faire quoi qu’il arrive (les enfants sont gardés, le ménage sera fait plus tard, et tout le monde sait que je ne suis pas dispo).

4. Choisir mes batailles

Lâcher prise à la maison est une clé essentielle pour pouvoir se consacrer à notre profession sans culpabiliser.

Arrêtons de vouloir être le parent parfait. Voulons-nous nous battre pour que les enfants prennent un bain chaque soir ou préférons-nous avoir du temps pour des câlins ? Voulons-nous mettre la pression sur toute la famille pour que la maison soit impeccable pour les invités (et comme ça nous stresse on ne reçoit jamais ou trop rarement) ou bien pouvons-nous accepter que nous faisons un cadeau à tout le monde quand nous osons recevoir dans notre bazar ? Moins de pression, moins de perfection et plus d’appréciation de la vraie vie.

Faisons le tri entre ce qui est réellement important pour NOUS (nous avons chacun(e) nos batailles personnelles) et ce qui ne l’est pas, afin de pouvoir consacrer notre énergie là où ça en vaut vraiment le coup.

Christine :

Est-il primordial que nos enfants aient une tenue parfaite pour aller à l’école ? Lorsqu’elles étaient trop petites pour s’habiller elles-mêmes le matin, je mettais mes filles au lit le soir avec leurs vêtements du lendemain au lieu de leur pyjama ! Elles n’étaient pas forcément habillées très chic (car elles portaient tous les jours tee-shirt et leggings) mais ce détail ne faisait pas le poids par rapport au plaisir de pouvoir prendre un petit déjeuner ensemble sereinement.

5. Avoir une activité physique

Faire du sport pour cultiver notre forme, notre joie de vivre et notre audace. L’erreur que font trop de personnes qui jonglent carrière et vie de famille est d’oublier de prendre soin d’elles-mêmes !

Le stress et le manque d’énergie – souvent liés à un manque d’activité physique – nous amènent à nous sentir mal dans notre corps et à nous enfermer dans des jugements et des ressentiments. Le sport a cette formidable capacité de nous oxygéner, de nous défouler et de nous permettre de nous sentir vivant ! Et c’est souvent en courant avec mes baskets ou pieds nus dans la salle de danse que j’ai pu voir émerger mes plus belles idées. On fait l’erreur de penser qu’il faut faire du sport pour “maigrir” alors que cela nous permet en premier lieu de connecter avec notre force de vie. Souvent nous n’avons pas envie de bouger ! Apprenons alors à ne pas laisser toutes nos “excuses” nous arrêter. Laissons ces excuses défiler dans notre tête (je n’ai pas le temps, je dois préparer le dîner) et enfilons notre tenue de sport, écoutons les s’agiter (je n’ai pas l’énergie, je n’ai pas bien dormi), mettons en route la musique… un pied devant l’autre et… commençons !

Laetitia :

Lorsque mes fils étaient petits, mon mari et moi avions un “contrat” : je m’occupais des devoirs et souvent du dîner car il travaillait tard, mais dès qu’il rentrait je sortais courir 30mn. Cette demi-heure quotidienne en fin de journée me permettait de me recharger et de me sentir à nouveau “d’attaque” et heureuse de finir la soirée en famille.

6. Déléguer

Dès que possible, déléguer au boulot et à la maison tout ce qui n’est pas dans notre zone de brillance. Même si au début on ne délègue que 2h par semaine, le plus dur est de commencer. Au boulot comme à la maison, arrêtons de perdre notre temps et notre énergie à faire des choses pour lesquelles nous ne créons pas vraiment de valeur. Ces choses que franchement quelqu’un ferait mieux que nous !

Déléguer notre comptabilité ou certaines tâches administratives qui nous prennent trop de temps et nous éloignent de nos talents. Se faire aider avec le ménage peut sembler cher, pourtant nous avons le droit de nous faire aider pour tenir dans la durée et encore mieux pour nous concentrer sur ce qui nous fait (ou peut nous faire) gagner de l’argent ! Déléguons les courses et profitons des services de livraison. Impliquons les membres de notre famille dans la prise en charge de la logistique familiale (depuis que mes filles ont 8 ans, elles s’occupent elles-mêmes de laver et ranger leur propre linge). Activons notre village (voir piste numéro 2) pour échanger des services et faire en sorte que moins de choses reposent sur nos épaules.

Astrid :

Pour profiter de notre famille, même si l’on s’investit beaucoup au travail, nous devons accepter, avec mon époux, de déléguer les tâches qui ont moins de valeur ajoutée pour notre famille. Ainsi chez nous, pour passer plus de temps le soir à faire des câlins et discuter ensemble, nous avons pris une nounou qui ramène les enfants à la maison après l’école, les fait manger et fait la douche. Comme ça même si on rentre tard, on a 1h30 de câlins/histoires avant le coucher et 100% de temps ensemble le week-end car pas de ménage à faire !

7. Communiquer

Enfin, prendre le temps de communiquer, avec notre conjoint mais aussi avec nos enfants… leur parler de nos projets. Quel que soit leur âge, expliquons leur sur quoi nous travaillons en ce moment, en quoi cela nous plaît et en quoi cela nous challenge aussi. Célébrons ce qui va bien mais parlons aussi de ce qui est difficile avec eux… quand ils savent ce que nous faisons, ils comprennent pourquoi maman ou papa n’est pas toujours là et ils veulent nous soutenir.

Christine :

Je me suis souvent entendue dire au petit déjeuner « aujourd’hui j’ai un RDV super important pour un nouveau client qui veut me confier un gros projet et je suis un peu stressée car j’ai peur de ce qu’il va penser de moi et j’espère qu’il va oser me faire confiance » ou bien au dîner « ce soir j’ai besoin de soutien car je n’ai pas le moral, je n’ai pas réussi à terminer la préparation de ma conférence et je m’en veux de ne pas être parvenue à mieux me concentrer… je me sens nulle alors j’ai besoin de réconfort et que la soirée se passe bien ».

Christine :

Avec mon conjoint, nous avons vite compris que si nous voulions réussir à tout jongler, il allait aussi falloir que nous prenions le temps de “nous retrouver”. Parfois la vie de famille et le stress du boulot coupent le couple de tout son glamour ! On court tout le temps et on ne parle que des enfants ou de logistique de facture et de travaux ménagers. Ainsi, depuis maintenant plus de 5 ans nous sortons au moins une fois tous les 15 jours en amoureux (le dîner avec les potes ne compte pas) et nous partons au moins 2 fois par an pour un week-end entier. Ce temps est à nous, rien qu’à nous. On ne parle pas des enfants, on ne parle pas de la maison. On parle de ce qu’on vit, de nos émotions, de nos désirs, des sujets qui nous intéressent et de nos projets. On prend soin de notre couple et ça fait franchement du bien !

Et durant ces moments où TOUT nous semble trop dur à gérer, rappelons-nous que nous avons de la chance de pouvoir vivre l’aventure incroyable qu’est la parentalité tout en avançant (même à très petits pas) dans notre carrière.

A la fin de notre vie, nous serons heureux d’avoir pu être présents pour nos enfants ET de nous être épanouis dans notre travail.

Qu’est-ce qui vous aide le plus à allier votre rôle de parent et vos ambitions professionnelles ?

Je suis très curieuse de découvrir vos témoignages et serai honorée de les lire en commentaire de cet article.